2009-11-08

Oeuvre de mémoire (2009-2011)

sous lumière directe
sous lumière rasante
sous lumière directe
sous lumière rasante
L’objet de ce mémoire est une œuvre double face. Cela signifie que les deux côtés de la toile sont peints (recto et verso). En effet notre œuvre est composée de deux peintures à l’huile:
- Une"Crucifixion" et La "Charité de Saint Martin".

Dès le premier regard cette œuvre complexe interroge :

Pourquoi présente – t - elle ces deux scènes ? Quelle était sa fonction première ? Etait –ce un objet de culte ? Serait- ce une œuvre mobile où faisait-elle partie d’un volet d’autel ?

De plus ses altérations sont particulières (des crispations du support « sandwich » causent une déformation importante de la stratigraphie de l’œuvre) et me paraissent intéressantes à étudier. Ce double face comporte des contraintes de restauration nouvelles qui recommandent une autre approche de la restauration. Le système d’accrochage n’étant pas adapté à l’œuvre, il faudra en inventer un spécifique. Malgré quelques appréhensions vis-à-vis de la complexité, de la quantité de travail tant en conservation qu’en restauration et du coût total de sa réhabilitation, j’ai tout de même décidé de choisir cette œuvre comme sujet d’étude. En effet sa qualité plastique et sa dualité évidente me poussent à croire qu’elle mérite une attention particulière et qu’il serait dommage de passer à côté d’une pareille aventure pour mes dernières années d’études à l’Ecole de Condé.
Affaire à suivre....

2009-11-07

Restauration currative d'un portrait du XIXème (2009)


Ce tableau m'a donné l'occasion d'executer une restauration complète et périlleuse. Ce portrait représente un vicaire. L'oeuvre était très endommagée. Elle a été rentoilée dans le passé, et présentait des retouches épaisses et débordantes sur la couche picturale d'origine. Un jus coloré brun fut probablement ajouté après cette ancienne restauration pour cacher les altérations de la couche picturale. Les craquelures étaient ainsi "bouchées" et non visibles, les carnations de l'homme étaient quasiment orange, une signature et une date étaient aussi cachées.
Le nettoyage fut délicat, un mélange de solvants : d'isopropanol 50% + Acétone 25% + Ethanol 25% a permit le retrait du jus brun mêlé au vernis.
Les retouches, qu'on pourrait nommées "repeints", n'avaient aucun intérêt historique. Cette adjonction n'était pas en adéquation avec la facture de l'oeuvre. Elle furent donc retirées. Le traitement du support fût lourd : il consista en un dé-rentoilage, décrassage du revers, consolidation du support par l'incrustation de toile aux niveaux des lacunes. Puis un rentoilage traditionnel à la colle de pâte a été réalisé avec préalablement la pose d'un gaze intermédiaire assurant la réversibilité de notre action.
Enfin nous avons terminé notre restauration, par un travail d'ordre esthétique : la retouche.
Ces photos ne présentent malheuresement pas l'oeuvre sous un même éclairage. La dernière photographie a été prise en intérieur sous un éclairage un peu faible, les carnations ne sont pas mises en valeur.

Crucifixion à trois personnages - restauration de la couche picturale- 2008



































Cette oeuvre représente une Crucifixion à trois personnages : Le Christ en Croix, La Vierge Marie sur la droite du Christ et à sa gauche St Jean.
Cette oeuvre était très encrassée . Le vernis ancien était très épais, jauni et présentait des amas de vernis altérant la lisibilité de l'oeuvre. Toutes les teintes étaient assombries, le nettoyage de l'oeuvre et un dévernissage complet a rendu à l'oeuvre ces coloris d'origine.

Travail non-fini d'une retouche effectuée en stage (2008)





















Ces photos sont des détails d'un tableau représentant l'Assomption de la Vierge.
La surface colorée était très lacunaire. Il a fallu procéder à la réintégration de son motif. L'intervention picturale a consisté à poser un mastic dans les zones lacunaires. Une fois plan et imitant la texture de l'oeuvre, un vernis intermédiaire à été posé sur ce mastic afin de le séparer de la retouche à venir pour une meilleure réversibilité et une meilleure adhérence de la retouche sur le matériau poreux de bouchage. La retouche fut d'abord appliquée en applat pour créer une sous-couche unie. Cette sous-couche donne le ton et la chaleur de la retouche à venir. Ensuite par pointillisme on réhausse la palette et on se rapproche des couleurs environnantes.

2009-11-06

Restauration d'un paysage de la première moitié du XXème (2007)













Voici un exemple d'une étape de masticage de lacune. Le manque est comblé par un matériau appelé modostuc, qui se sculpte pour imiter les reliefs de surface. L'oeuvre présente des empâtements, il a donc fallu réintégrer ce motif pictural à notre adjonction dans le respect de la matérialité de l'oeuvre.

2009-11-04

Dessin de mains

Voici trois croquis exécutés à la craie, sanguine et fusain.